Des Tunisiens sont descendus spontanément à l’avenue Habib Bourguiba au centre-ville de Tunis, ce samedi 18 septembre 2021, afin de contrer la manifestation organisée par les islamistes contre les mesures du 25 juillet, décidées par le président de la république Kaïs Saïed.
Des citoyens pour la plupart membres ou proches des partis islamistes Ennahdha et Al-Karama se sont rassemblés ce samedi, devant le Théâtre municipal pour appeler à la reprise du parlement et contre la levée du gel de l’immunité des députés, tout en qualifiant les décisions de Saïed de coup d’État.
Parmi les manifestants, qui brandissaient des pancartes où l’on pouvait lire : «France Dégage/ Non au coup d’État/On ne touche pas à la constitution», et qui scandaient des slogans hostiles au président Saïed qu’ils accusent «de travailler pour la France», on a pu apercevoir les députés Safi Saïd (« indépendant ») et Iyadh Elloumi (ancien Qalb Tounes).
Peu après, des Tunisiens se sont rassemblés spontanément en face du théâtre afin d’exprimer leur soutien à Kaïs Saïed et aux décisions qu’il a prises le 25 juillet et pour réaffirmer leur refus du retour des islamistes au pouvoir, tout en rappelant que c’est ces derniers qui sont responsables de la crise politique sociale et économique en Tunisie.
Estimant que le parlement est corrompu et que la Tunisie ne peut plus supporter les abus commis par les députés et leurs partis, qui durant 10 longues années ont mis leur intérêts au dessus de ceux du pays et du peuple, les manifestants pro-Saïed l’ont donc appelé à ne pas lâcher prise et à ne pas céder à la pression : «Pas de retour en arrière», criaient-ils.
«Ghannouchi assassin, dégage tu es terminé» , scandaient-ils encore tout en appelant le président à lutter contre «la corruption et ceux qui ont soutenu le terrorisme en Tunisie et qui sont responsables des assassinats politiques sans jamais être inquiétés».
Ils ont également rappelé que «le pouvoir appartient au peuple et que celui-ci demande la dissolution du parlement».
Y. N.
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