L’ancien président provisoire Moncef Marzouki, qui ne cesse de donner des leçons au président de la république Kaïs Saïed en matière de respect des lois de la république et de l’accuser de les violer, n’a pas présenté les comptes de ses campagnes électorales à la Cour des compte depuis 2011, comme le stipule la loi. Le hors-la-loi n’est donc pas celui que l’on désigne…
Par Imed Bahri
Cela veut dire que les quelques milliers de voix que Marzouki a recueillis en 2011 et qui lui ont permis d’accéder à l’Assemblée nationale constituante (ANC) pour être ensuite bombardé, illégalement, président provisoire de la république par ses employeurs du parti islamiste Ennahdha, n’auraient pas dû lui permettre d’accéder au Palais de Carthage, où il n’aurait jamais dû poser les pieds. Cela veut dire aussi que son élection même à l’ANC aurait dû être invalidée le plus légalement du monde.
En d’autres termes, les trois ans que ce zombie politique a passés à la tête de l’État tunisien et le salaire mensuel de 30.000 dinars qu’il avait alors reçu durant cette période et qu’il continue de recevoir encore aujourd’hui sont volés aux contribuables tunisiens.
C’est ce que nous a rappelé, Chedly Srarfi (vidéo), expert juridique et ancien rapporteur général et porte-parole de la Cour des comptes jusqu’en 2012, en intervenant, hier soir, vendredi 24 septembre 2021, dans l’émission «Al-Oula Masaan» sur la chaîne publique Watania 1, en affirmant qu’il avait lui-même déclaré aux médias, lors de la présentation du rapport de la Cour des comptes sur les élections d’octobre 2011, que le tiers des membres de l’ANC, qui ont pendu la Constitution promulguée en janvier 2014, n’ont pas présenté les comptes de leur campagne électorale à cette instance comme le stipule la loi, y compris, a-t-il insisté, Mohamed Moncef Marzouki.
Cela constitue une grave entorse à la loi électorale et aux règles relatives au financement des campagnes électorales, entorse qui aurait dû invalider l’élection de tous ces hors-la-loi. Mais, malheureusement, la loi ne dotait pas la Cour des comptes des moyens pour faire valoir le droit. Au contraire, elle permet aux politiques de s’immiscer dans son travail et d’empêcher l’application de ses décisions, a expliqué M. Srarfi, qui répondait à une déclaration, sur le plateau de la même émission, de Dhaker Rahmouni, selon laquelle «la Cour des comptes étaient en fait une cour d’accompagnements» («mahkamat moussahabet» et non «mahkamed mouhassabat», sic !).
Pour le financement étranger des campagnes électorales, la loi, a rappelé M. Srarfi, prévoyait cinq ans de prison pour un président de la république et aucune sanction pour un député. Ce qui est, selon lui, complètement illogique, mais malgré cela, les dirigeants politiques ont toujours empêché la Cour des comptes de fonctionner normalement et de jouer le rôle de surveillance qu’elle était censée accomplir au service de la république. «Ils l’ont transformée en une Cour de règlement des comptes», a-t-il lancé, mais il aurait dû ajouter que les loups, qui ne se mangent pas entre eux, se sont arrangés pour se garantir, les uns et les autres, l’impunité totale.
N’est-ce pas M. Marzouki ? Et au fait, quand allez-vous rendre l’argent que vous avez volé depuis janvier 2012 aux contribuables tunisiens ?
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