Les partis Attayar, Afek Tounes, Ettakatol et Al-Jomhouri ont organisé aujourd’hui, mardi 28 septembre 2021, une conférence de presse, durant laquelle ils ont réaffirmé leur opposition aux mesures exceptionnelles décidées par le président de la république Kaïs Saïed, et en particulier le décret 117 du 22 septembre 2021, tout en l’accusant d’avoir mené ses actions dans «l’unique but de s’accaparer tous les pouvoirs»…
Ces quatre partis, qui ont appelé le président à faire marche arrière, estiment par ailleurs qu’ils peuvent être une alternative pour sortir la Tunisie de la crise, en affirmant qu’ils sont contre l’ancien système et qu’il n’y aura pas de retour en arrière (avant le 25 juillet), tout en appelant à un dialogue national, avec toutes les parties et tous les partis, sans exception, et ce afin de «réformer les lois archaïques, d’organiser les élections intègres, en promettant l’ouverture de nouveaux horizons pour les jeunes et un nouvel espoir aux Tunisiens, en relançant le processus démocratique sur de bonnes bases».
«Le Président a choisi la fuite en avant, bien que nous ayant lancé différentes alertes qu’il a négligées, tout comme il a négligé l’État et ses institutions», a accusé Ghazi Chaouachi, DG d’Attayar, en affirmant que la priorité de Saïed n’a aucun lien avec la lutte contre la corruption, ni avec les intérêts des Tunisiens, mais vise à mettre en place un système de pouvoir unique, dit-il, en lançant : «Tout comme nous avons fait face à Ennahdha, nous ferons face aujourd’hui à toutes les dérives et les tentatives d’annuler la Constitution, qui plus est dans le but de réaliser un projet personnel».
De son côté Khalil Zouaia (Ettakatol) a dénoncé l’absence d’une feuille de route et l’absence d’une vision claire sur une stratégie nationale, en soulignant l’urgence d’un retour au fonctionnement normal des institutions de l’État, avis partagé et appuyé par Issam Chebbi qui a alerté sur toute violation des droits et des libertés et qui a affirmé que les 4 partis tendent la main à toutes les forces démocratiques pour sortir la Tunisie de la crise.
«Nous sommes patriotes, nous aimons la Tunisie et les Tunisiens», a lancé Fadhel Abdelkafi, en estimant que la Tunisie ne pourra pas avancer sans vision économique et que la démocratie ne peut pas, elle non plus, fonctionner sans vision économique et sociale claire.
«Nous voulons avancer et répondre aux revendications des jeunes qui soutiennent le président uniquement sur la rupture avec le système d’avant le 25 Juillet et que nous soutenons également. Mais nous voulons le faire sans populisme et avec une vision et un programme et non pas en vendant du rêve et des slogans sans suite» a ajouté, Khalil Zaouia
Y. N.
Donnez votre avis