Dans une déclaration accordée ce mercredi, 13 octobre 2021, à France 24, l’ancien président de la république, Mohamed Moncef Marzouki, a assuré qu’il était fier d’avoir incité les autorités françaises à intervenir et empêcher la tenue du Sommet de la francophonie, à Djerba, cette année.
«Organiser un tel événement après le putsch survenu en Tunisie, c’est soutenir la dictature et la tyrannie. Je suis fier d’avoir participé à son report. On ne peut pas inviter des chefs d’État démocratiques dans un pays qui vient de connaitre un coup d’État, car de cette façon-là, on le soutient», a-t-il déclaré.
Le fondateur du Congrès pour la république (CpR) a ajouté qu’il n’avait, toutefois, jamais appelé une partie étrangère à s’ingérer dans les affaires intérieures du pays.
Rappelons tout de même que lors d’une manifestation organisée, le week-end dernier, à Paris, contre le président de la république tunisienne, Kaïs Saïed, Marzouki a appelé la France à «retirer tout appui à la Tunisie», suscitant ainsi une énorme polémique en Tunisie, où des voix se sont levées pour appeler à au moins lui retirer le passeport diplomatique qu’il détient grâce à un passage à la tête de l’État, entre 2011 et 2014, en tant que président provisoire.
Sur un autre plan, évoquant la formation du nouveau gouvernement, celui de Najla Bouden, Moncef Marzouki a estimé que cette dernière ne sera qu’une simple «secrétaire» entre les mains du chef de l’État.
C. B. Y.
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