Le président de la république, Kaïs Saïed a présidé aujourd’hui, jeudi 14 octobre 2021, le premier conseil des ministres depuis la formation du gouvernement Bouden. Il a rappelé à l’occasion, son opposition à toute intervention étrangère en dénonçant les appels lancés par certains politiciens, en référence à Moncef Marzouki, qui a appelé la France à intervenir.
«La Tunisie est un pays libre et celui qui appelle à une intervention étrangère se verra retirer son passeport diplomatique car il ne mérite pas un tel privilège…alors qu’il fait le tour des capitales et va à la rencontre de personnalités dans le monde pour porter préjudice à la Tunisie», a lancé le chef de l’État en rappelant que la souveraineté du pays est au dessus de tout et de tous et en appelant, la ministre de la Justice, à ouvrir une enquête à propos des déclarations de l’ancien président provisoire, Moncef Marzouki.
«Ce comportement s’apparente à une atteinte à la sûreté nationale,», a-t-il ajouté, en lançant : «nous connaissons notre valeur et nos moyens mais nous n’accepterons jamais et la souveraineté de la Tunisie soit placée sur une table de négociations étrangères, il s’agit d’une affaire interne propre aux Tunisiens et non pas une affaire internationale», et en rappelant que l’organisation de l’ONU est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres.
«Nous, nous tenons à la démocratie et à la liberté et pour que le peuple puisse s’exprimer et décider de son sort, sans intervention aucune et sans argent, ni lobbies car la voix et la volonté du peuple sont la base et ne doivent pas faire l’objet de pressions et nous devons être responsables devant le peuple et devant l’Histoire», a ajouté le président de la république en rappelant que la Tunisie écrit une nouvelle page de son Histoire pour construire une vraie démocratie
Rappelons que Moncef Marzouki a participé, samedi dernier, à une manifestation à Paris, organisée contre le chef de l’État Kaïs Saïed et les mesures exceptionnelles qu’il a décidées le 25 Juillet, en appelant la France à intervenir et avait également affirmé, avant-hier sur France 24, qu’il était fier d’avoir incité les autorités françaises à intervenir et empêcher la tenue du Sommet de la francophonie, à Djerba, cette année.
Marzouki avait par ailleurs affirmé que ses propos ont été sortis de leurs contextes, niant avoir appelé la France à intervenir dans les affaires internes de la Tunisie, en se targuant d’être le premier à s’opposer à toute intervention étrangère …
On notera cependant qu’il avait, notamment lancé lors de ladite manifestation : «La France démocratique ne peut être d’aucune façon à côté d’un régime dictatorial. C’est dans l’intérêt de la France et de la Tunisie que ce coup d’État raté se termine le plus vite possible. Je demande à nos amis français de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que cette parenthèse soit fermée, que la constitution soit remise en scène et que le gouvernement revienne à la charge…»
Y. N.
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