La mère du Tunisien Fakhri Landolsi, condamné à mort au Qatar, a indiqué ce mercredi 20 octobre 2021, dans une déclaration à Jawhara FM, avoir eu une confirmation orale de l’annulation de la peine capitale décidée contre son fils par la justice qatarie, et qui devait être exécutée en février dernier, avant d’être retardée suite à l’intervention du président de la république Kaïs Saïed auprès de l’émir du Qatar cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani.
Wassila âgée d’une soixantaine d’années, qui s’est rendue seule depuis un moment au Qatar pour soutenir son fils, a précisé que c’est l’Émir du Qatar qui a ordonné l’annulation de la peine de mort, ainsi que la réouverture de l’instruction dans cette affaire de meurtre d’un soldat somalien appartenant aux forces armées qataries, dont il est accusé, a-t-elle dit, en citant le procureur général du Qatar.
Elle n’a toutefois aucun document affirmant cette décision, et a appelé, via la radio, les autorités tunisiennes à lui apporter plus de précisions et à faire en sorte que son fils puisse rentrer en Tunisie pour y être jugé et bénéficié ainsi d’un procès équitable.
Rappelons que Fakhri Landolsi, originaire de Kairouan et licencié en anglais, s’était rendu au Qatar le 1er octobre 2016 pour chercher du travail. Il est accusé d’appartenance à un groupe terroriste et du meurtre d’un soldat somalien au Qatar en 2017, mais il a toujours clamé son innocence, en indiquant qu’il se trouvait «au mauvais endroit, au mauvais moment».
On notera qu’un autre Tunisien répondant au nom de Mehdi A. et 2 Bangladais ont été condamnés à la perpétuité, dans cette même affaire et que des armes avaient été saisies chez eux. Quant à Fakhri Lansolsi, il nie tout lien avec cette affaire et affirme n’avoir jamais été lié à quelconque organisation terroriste.
Y. N.
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