Le Comité général des prisons et de la rééducation a publié un communiqué ce lundi 8 novembre 2021, en réponse au comité de défense de Mehdi Ben Gharbia, qui a affirmé que le député et homme d’affaires «subit un harcèlement en prison» et qu’il a été privé du parloir spécial qui lui permettrait de rencontrer son fils, sans barrières et en dehors des visites hebdomadaires.
Dans son communiqué le CGPR a «regretté la diffusion de telles informations sur les conditions de détention de Mehdi Ben Gharbia», tout en affirmant que tous les détenus sont pris en charge «de la même manière et avec équité», et en expliquant que les mesures sanitaires contre le coronavirus imposent une restriction sur les parloirs spéciaux (visite sans barrières et en présence d’un agent pénitentiaire en civil), qui avaient été suspendus en mars 2020, avant d’être à nouveau permis, mais une fois par mois et avec des conditions.
«Les détenus sont autorisés à rencontrer leurs enfants âgés de moins de 13 ans uniquement une fois par mois, et Mehdi Ben Gharbia a pu rencontrer son fils, le 27 octobre, conformément à l’ordre du juge d’instruction du 5ème bureau, auprès du tribunal de première instance de Sousse. Cette mesure est appliquée à tous les détenus sans discrimination», ajoute le communiqué.
Quant à la privation de regarder la télévision, le Comité général des prisons, explique qu’il s’agissait d’un problème technique et que désormais Mehdi Ben Gharbia, à l’instar des autres détenus, a de nouveau accès à la télévision : «En ce qui concerne les livres et les journaux, nous réaffirmons notre attachement à la réglementation en vigueur, qui autorise le détenu à se procurer des livres, des magazines et des journaux, et ce, par l’intermédiaire de l’administration pénitentiaire».
Le CGPR conclut son communiqué en affirmant qu’il s’engage «à respecter le principe de neutralité et d’égalité dans l’application de la loi à tous les détenus, sans exception».
Rappelons que Mehdi Ben Gharbia est en grève de la faim depuis le 5 novembre, pour dénoncer ses conditions d’incarcération, et des abus dont il fait l’objet, notamment le fait d’avoir été privé de rencontrer, lors d’un parloir spécial, son fils de 4 ans (dont la maman est décédée).
Y. N.
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