La chambre criminelle près la cour d’Appel de Sidi Bouzid a décidé d’annuler le non-lieu prononcé à l’encontre du directeur du centre coranique de Regueb, et de le condamner à cinq ans de prison avec exécution immédiate et à une amende de 50.000 dinars.
Cette décision a été prise après confirmation de culpabilité de Farouk Zribi, directeur dudit centre, qui sera également soumis à un contrôle administratif durant trois ans, ajoute le porte-parole du tribunal de Sidi Bouzid, Makram Mosbahi, dans une déclaration aux médias.
En octobre 2020, la justice avait prononcé un non-lieu en faveur de Farouk Zribi, alors que la partie civile avait fait appel de cette décision de justice, accusant le concerné, notamment de traite d’êtres humains, dont des mineurs, à des fins d’exploitation, sachant qu’un salafiste inscrit au centre coranique de Regueb, a été condamné en juillet 2019 à 20 ans de prison ferme, pour abus sexuels sur des enfants, qui y étaient hébergés.
Le centre « Ibn Omar » hébergeait des mineurs issus de différentes régions du pays avec des adultes, et qui étaient coupés du monde, maltraités et radicalisés…Il a été fermé le 6 février 2019, et son propriétaire Farouk Zribi, alors âgé de 28 ans, a été placé en détention, puis condamné à un an de prison pour mariage illégale avec une 2e épouse, bénéficiant, à l’époque, d’un non-lieu pour ce qui est de l’exploitation et les autres accusations…
On notera que Seifeddine Makhlouf, qui défendait le directeur du centre, a été condamné en 1ère instance à 20 mois de prison ferme, en décembre 2019, suite à la plainte déposée à son encontre par le procureur de la république de Sidi Bouzid, en charge de cette affaire, qu’il avait menacé, tout en accusant l’État de «mener une guerre contre l’islam». Il avait alors fait appel de ce jugement…
Y. N.
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