Aujourd’hui, dimanche 14 novembre 2021, c’est le grand jour pour Ennahdha et ses larbins attitrés, qui se promettent de mettre fin au «coup d’État» mené par Kaïs Saïed, un président élu par 73% de votants lors d’élections on ne peut plus transparentes. Bien sûr, dans leur esprit, cette action n’a rien d’un «coup d’État». Elle vise juste à restaurer l’ordre islamiste perdu! La belle affaire…
Par Imed Bahri
Ces gens qui, au terme d’une décennie de pouvoir chaotique, de mauvaise gouvernance et de corruption active, ont mené le pays au bord de la banqueroute, et qui, pour cela, ont été vomis par une majorité de Tunisiens qui les ont dégagés, le plus pacifiquement du monde, le 25 juillet dernier, sont inconsolables et se promettent de reprendre le pouvoir qu’ils ont perdu, oubliant que leur départ a été salué par plus de 80% de Tunisiens qui, selon tous les sondages d’opinion, continuent de faire confiance au président Saïed, le tombeur des islamistes et de leurs sbires.
Ces mercenaires qui aiguisent leurs couteaux
Alors ces recalés de l’Histoire ont lancé l’action «Citoyens contre le coup d’État», une marche populaire en direction du siège de l’Assemblée, à la place du Bardo, à la lisière ouest de Tunis, qui devrait, dans leur esprit, donner lieu à un mouvement populaire qui aboutirait à la destitution de Kaïs Saïed, un atroce dictateur selon leurs propos outranciers, relayés par des médias dont l’objectivité est sujette à caution, comme Al-Jazeera, la chaîne attitrée des Frères musulmans, très mobilisée depuis des semaines aux côtés d’Ennahdha et de ses larbins.
Les réseaux sociaux ont aussi été mis à contribution, ainsi que des activistes politiques fantoches, véritables mercenaires sans foi ni loi, qui confondent activisme politique et prostitution intellectuelle, tels Moncef Marzouki, Nejib Chebbi, Mohamed Abbou, Ridha Belhadj, Jaouhar Ben Mbarek, Safi Saïd et autres Ghazi Chaouchi, qui ont été enrôlés pour la bonne cause.
Ces derniers, larbins par vocation ou faute de mieux, alliés de toujours des islamistes auxquels ils adorent servir la soupe ou leur servir de serpillière, savent qu’ils n’ont aucun moyen de se faire élire directement par le peuple, qui les méprise, alors ils comptent sur Rached Ghannouchi et sa bande pour leur offrir quelque poste dans un improbable gouvernement.
Loups affamés attirés par l’odeur du sang, ces has been s’agitent depuis plusieurs semaines, multiplient les déclarations incendiaires contre le président Saïed et appellent à sa destitution, comme si la solution de tous les problèmes du pays, dont ils sont eux-mêmes les premiers responsables, résidait dans cette danse du scalp autour d’un homme dont la popularité, à leur grand désespoir, ne cesse de croître jour après jour.
La chute toujours annoncée de Kaïs Saïed
Frustrés, aigris et aveuglés par leur soif de pouvoir, ces professionnels des retournements de vestes, des alliances douteuses et des manigances de bas étage, toujours prêts à vendre leur âme au diable à vil prix, ne se rendent même pas compte que plus ils attaquent Kaïs Saïed, souvent d’ailleurs injustement et en agitant de faux arguments, plus le locataire de Carthage monte dans les sondages et dans l’estime des Tunisiens, qui voient en lui une sorte de justicier, redresseur de torts, ennemi juré des vendus et des corrompus de tous bords.
Le professeur de droit constitutionnel, longtemps snobé, regardé de haut et considéré comme un novice en politique, a réussi, en deux pas trois mouvements, à coiffer tout ce beau monde au poteau.
Il n’a même pas à afficher un bilan : il lui suffit de montrer une rigidité à toute épreuve dès qu’il s’agit de céder aux sirènes des compromis et aux tentations des concessions pour confirmer sa rectitude morale et son intégrité intellectuelle, denrées devenues très rares dans une scène politique hantée par des marchands de tapis, toujours prêts à vendre quelque chose, à commencer par leur conscience, s’il en ont encore une.
Tout cela pour dire que la chute de Kaïs Saïed, annoncée pour demain la veille, on l’attendra encore un peu…
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