Le constituant Samir Ben Amor (CpR), avocat de son état a commenté le verdict prononcé ce mardi 16 novembre 2021, par la Chambre criminelle de la cour d’appel de Sousse, dans l’affaire Lotfi Nagadh, en dénonçant la condamnation à 15 ans de prison, de quatre suspects reconnus coupables pour homicide volontaire. «Une farce judiciaire signée par la justice de Saïed», a-t-il notamment écrit sur son compte Facebook.
Pour Samir Ben Amor cette condamnation «n’est pas équitable» et représente, selon ses dires «un jour noir dans l’Histoire de la justice tunisienne», tout en affirmant que le procès s’est déroulé sans plaidoiries et sans interrogatoire des accusés.
«Le tribunal a surpris tout le monde et a insisté pour rendre des verdicts bien que le dossier n’était pas prêt», a-t-il encore ajouté, avant de conclure : «Y a-t-il une honte après cette honte ? Il semble que la pression exercée par Kaïs Saïed sur les juges, au cours des derniers mois, ne soit pas restée lettre morte. A bas le coup d’État».
Rappelons que le porte-parole officiel de la cour de cassation de Sousse a affirmé dans une déclaration à l’agence Tap, que la Chambre criminelle de la cour d’appel de Sousse a condamné, ce mardi 16 novembre 2021, quatre individus à 15 ans de prison ferme chacun, dans l’affaire du meurtre de Lotfi Nagdh.
En 2016, la chambre criminelle du tribunal de première instance de Sousse avait décidé un non-lieu pour l’ensemble des suspects dans cette affaire du meurtre.
On notera cependant, que de nombreux activistes et dirigeants politiques se sont réjouis des peines prononcées ce mardi par la justice, dans cette affaire, à l’instar du dirigeant du mouvement Echaâb, Haykel Mekki qui a affirmé que ce jugement redonne espoir, et en exprimant «l’espoir de voir même sort pour les autres crimes commis par les Frères musulmans».
Y. N.
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