L’Association tunisienne de management et de stabilité sociale (Tamss) a lancé, à partir d’août 2020, la plate-forme Kifi-Kifek pour surveiller tous les comportements d’inégalité de genre.
Kifi-kifek a été lancée dans le cadre du projet Feyza pour l’égalité des chances, qui œuvre au renforcement de l’Etat des droits par l’égalité des sexes, et à l’amélioration de l’interaction de la société civile avec le gouvernement et l’activisme communautaire dans cinq gouvernorats : Gafsa, Kairouan, El Kef, Tataouine, Tunis).
Tamss est une association de développement active depuis 2006 et ses objectifs sont basés sur la contribution au développement régional, à travers l’autonomisation économique, politique et sociale des femmes et des jeunes en particulier et de la famille en général.
L’association vise principalement à renforcer les capacités institutionnelles des organisations non gouvernementales et des organisations qui se concentrent sur les femmes et les jeunes et à développer leur esprit d’initiative et de leadership, en plus d’établir et de renforcer les institutions pour les femmes et les jeunes, et de lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles.
L’association œuvre également à la diffusion d’une culture de sensibilisation aux droits fondamentaux, à la participation civique et politique, et à l’intégration économique et sociale des réfugiés et demandeurs d’asile.
Dans ce contexte, et avec un financement du Fonds des Nations Unies pour la démocratie, Tamss a mis en œuvre le projet Feyza pour l’égalité des chances , qui vise à renforcer la participation des organisations de la société civile aux efforts de réduction des inégalités, en plus à responsabiliser et impliquer les autorités et sensibiliser les citoyens.
Il est également mentionné que le projet Feyza a été mis en œuvre sur une période de 27 mois de mars 2019 à mai 2021 en partenariat avec 4 associations locales ayant une excellente expérience et connaissance dans le domaine, à savoir l’Union nationale de la femme tunisienne-Kairouan, l’Association de développement Gafsa Sud, l’association Afaq Hawa Ghomrassen – Tataouine, et l’Association Joussour de Citoyenneté-Kef.
L’un des résultats les plus importants de ce projet est la plate-forme électronique Kifi-Kifek, qui est un outil de sensibilisation à travers un ensemble de documents publiés sur Internet sur le thème du genre.
La plate-forme permet aux associations partenaires de recenser et d’enregistrer des cas de discrimination de genre dans leurs régions tout en garantissant l’anonymat des victimes, afin d’informer les autorités compétentes pour pouvoir prendre les mesures nécessaires, lutter contre les abus et contribuer à une meilleure application de la loi.
La plate-forme est toujours en service et continuera à remplir sa mission de sensibilisation. Elle permettra également aux acteurs locaux de continuer à mieux identifier et répondre aux dépassements et de contribuer à la bonne application de la loi.
Il est à noter que l’association cherche à faire promouvoir cette plate-forme pour qu’elle devienne un outil de référence pour l’obtention d’informations et l’évaluation des abus signalés par le grand public et les organisations de la société civile.
Dans ce cadre, l’association a bénéficié d’un financement du Fonds d’Action Urgente – Afrique (UAF-Afrique).
La campagne de communication numérique de la plate-forme a été lancée dans le but de sensibiliser les citoyens au fait qu’ils disposent désormais de cet outil en ligne, leur permettant de partager leurs expériences en matière de discrimination fondée sur le genre.
La publication a été partagée avec toutes les tranches d’âge et différents types de profils.
Les interactions ont été très positives et il y eut plus de 200 réclamations sur la plate-forme Kifi-kifek, qui a également reçu de nombreux messages de personnes s’interrogeant sur l’utilité de cette initiative et recherchant des explications complémentaires et manifestant leur intérêt pour le sujet.
Afin d’assurer la pérennité et l’efficacité de cette plate-forme toujours en activité, Tamss appelle toutes les organisations de la société civile, les autorités et les différents intervenants à renforcer leur rôle dans la lutte contre la violence sexiste et basée sur le genre, ainsi que le suivi du signalement des abus et des dépassements observés.
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