Un jeune homme originaire de la localité de Barghouthia, dans la délégation de Kébili sud, a récemment été arrêté, pour avoir «offensé» le président de la république, Kaïs Saïed, sur les réseaux sociaux. Un type de «crimes» qui fait son retour en Tunisie, ces derniers temps, et qui rappelle forcément les époques des dictateurs qui ont gouverné avant la révolution de 2011.
C’est ce qu’a déclaré, ce lundi 29 novembre 2021, le substitut du procureur de la république près du tribunal de première instance de Kebili, Mehdi Gayes, précisant que le jeune est accusé d’atteinte à l’institution sécuritaire et au président de la république.
Et d’ajouter que le suspect a publié une plusieurs textes sur les réseaux sociaux dans lesquels il s’est attaqué aux sécuritaires, aux syndicats sécuritaires, ainsi qu’au président de la république.
Pourtant, des critiques et des insultes on en voit des centaines, tous les jours, sur les réseaux sociaux. Mais vraisemblablement, elles n’ont pas du tout le même poids, et ce qui les distingue, aux yeux de la justice, c’est leurs cibles ! De quoi alimenter les craintes du retour de la dictature et de la violation des libertés en Tunisie après la monopolisation des pouvoirs par le chef de l’Etat depuis le 25 juillet dernier.
Le jeune homme a été interrogé par le ministère public le 26 novembre courant avant d’être traduit devant le conseil pénal près du tribunal de première instance de Kebili.
C. B. Y.
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