L’homme qui s’est immolé ce jeudi 9 décembre 2021, causant un incendie au siège d’Ennahdha à Montplaisir (Tunis), est membre dudit parti. Rached Ghannouchi l’a présenté comme un «martyr», en affirmant que le défunt a passé plus de 10 ans de prison avant la Révolution tunisienne...
Âgé d’une cinquantaine d’années Sami Essifi, aurait, selon le chef du parti islamiste Rached Ghannouchi, fait de la prison dans le cadre de «ses activités de militantisme contre la dictature», a-t-il dit ce soir, dans une déclaration aux médias, en lançant : «Sami est un martyr, victime de la pauvreté et de la marginalisation. Il est victime de la guerre médiatique ayant visé les militants d’Ennahdha…une campagne médiatique contre Ennahdha et ses dirigeant, à travers laquelle on a criminalisé le militantisme…»
Rached Ghannouchi a ajouté que Sami n’a pas bénéficié de compensations malgré les décisions de l’Instance de la Vérité et la dignité (IVD), et qu’il vivait dans des conditions difficiles : «Dix ans après la révolution, Sami n’a rien obtenu et n’a pas vécu dans la dignité….C’est une victime de la pauvreté et de la marginalisation…», a encore lancé Ghannouchi.
Natif de 1970 et habitant à la Cité Ettahrir à Tunis, Sami Essifi s’est immolé par le feu au siège de son parti, et son corps a été retrouvé calciné par les agents de la protection civile. Selon certaines sources, ce même homme avait déjà tenté de mettre le feu à son corps, l’an dernier, après qu’il ait perdu son travail d’agent d’accueil dans les bureaux d’Ennahdha.
Selon ces même source, le concerné avait fait de la prison suite aux évènements (crimes) de Bab Souika, en 1991, attribué au parti de Ghannouchi.
Rappelons que l’incendie a fait 18 blessés, dont Ali Larayedh, qui souffre de multiples fractures, après avoir sauté du 2e étage pour fuir les flammes, alors qu’Abdelkrim Harouni, aurait été brûlé au visage.
Y. N.
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