Les huiles usagées sont classées comme substances dangereuses pour l’environnement et la santé humaine. Lorsqu’elles sont déversées dans la nature ou utilisées à des fins non autorisées, elles présentent plusieurs risques. Ce qui explique l’intérêt que leur donnent la Sotulub et Agil, deux entreprises directement concernées par cette problématique du fait de leurs secteurs d’activités.
Dans le cadre de la lutte contre les risques des huiles usagées et en vue de limiter leurs impacts négatifs sur l’environnement, la Société tunisienne de lubrifiants (Sotulub) a signé, le 9 juin 2021, un accord de coopération avec la Société nationale de distribution des pétroles (SNDP-Agil). L’objectif étant de consolider leur travail commun de sensibilisation aux dangers de ces produits et à l’importance de les bien gérer.
C’est dans ce contexte qu’une journée d’information sur le nouveau système de reprise et de régénération des huiles lubrifiantes usagées « Eco-Zit », conçu conjointement par les deux entreprises, a été organisée mardi, 14 novembre 2021, à l’hôtel Mouradi, à Sousse.
Quelle que soit la façon de s’en débarrasser, les huiles usagées présentent un danger
Hamdi Guezguez, président-directeur général de la Sotulub, a notamment énuméré, lors de son allocution, les risques environnementaux des huiles lubrifiantes usagées si on s’y débarrasse de façon aléatoire dans la nature…
Il a, à cet effet, expliqué que lorsqu’elles sont jetées sur le sol, elles réduisent la productivité de la terre en tuant tous les éléments vitaux qu’elle contient, et que, comme la décomposition naturelle de ces huiles usagées est très lente, elles s’infiltrent dans les couches du sol et causent la pollution de la terre et de la nappe phréatique.
D’un autre côté, a-t-il poursuivi, le déversement des huiles usagées dans l’eau est tout aussi néfaste. En effet, cela forme une couche fine qui empêche l’entrée et la régénération de l’oxygène et de la lumière dans l’eau et provoque ainsi l’étouffement des êtres vivants présents dans cette eau et la pourriture de leurs corps.
Et de préciser que brûler ces huiles en vue de les éliminer ne résout pas non plus les problèmes environnementaux, car cela provoque une pollution importante de l’air, étant donné que la fumée transporte avec elle de nombreux composants dangereux et cancérigènes.
M. Guezguz a, par ailleurs, souligné que depuis le début de ses activités, qui consistent à collecter les huiles usagées et à les regénérer, la Sotulub est parvenue à en collecter plus de 400.000 tonnes, soit une moyenne annuelle équivalente à 60% des huiles qui peuvent l’être. Ce qui permet de fournir environ 30 % des besoins du marché local en huiles de base.
Le directeur général de la SNDP, Sami Ben Dhib, a, de son côté, affirmé que la dimension principale de ce rendez-vous est nvironnementale, et que son organisation découle du statut de l’entreprise en tant qu’institution nationale responsable et engagée vis-à-vis de l’environnement.
Il a, dans le même contexte, rappelé la nécessité d’être conscient des risques des huiles usagées, qui sont considérées comme des substances très dangereuses, compte tenu de leurs fortes répercussions sur l’environnement.
contribuer à l’entretien et au développement d’Eco-Zit pour atteindre les objectifs souhaités
Il a, dans le même contexte, rappelé la nécessité d’être conscient des risques des huiles usagées, qui sont considérées comme des substances très dangereuses, compte tenu de leurs fortes répercussions sur l’environnement.
«Dans le cadre de son partenariat avec la Sotulub, Agil soutient les efforts visant à traiter les huiles de manière scientifique, à les recycler et à réduire l’utilisation aléatoire des huiles usagées», a-t-il encore déclaré, souliganant qu’il existe un cheminement complet réglementé par des lois et qu’il existe une structure nationale qui mène le processus de recyclage et de traitement scientifique des huiles usagées.
M. Ben Dhib a, par ailleurs, indiqué que le rôle d’Agil et de ses stations de distribution est de sensibiliser les agents aux dangers des huiles usagées et de suivre des méthodes bien conçues pour les traiter afin de préserver un environnement sain pour nous et pour les générations futures.
Le partenariat entre Agil et la Sotulub a donc, principalement, pour objectifs de lutter contre la concurrence déloyale et ses risques, atteindre la rentabilité la plus élevée pour la collecte des huiles lubrifiantes usagées, notamment dans les stations Agil, et contribuer à l’entretien et au développement d' »Eco-Zit » pour atteindre les objectifs environnementaux et économiques souhaités.
Notons que la journée d’information a connu la présence de représentants de la Sotulub, d’Agil, de l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), de l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged) et du ministère de l’Environnement et de celui de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines.
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