Les islamistes du mouvement Ennahdha, qui ont gouverné la Tunisie depuis 2011 et l’ont menée au bord de la faillite, semblent vouloir se refaire une virginité en prenant la posture, fausse et usurpée, des militants pour les libertés politiques et les droits démocratiques piétinés par la machine d’un pouvoir dictatorial, celui de Kaïs Saïed en l’occurrence : une fable qui ne prend pas et qui est tournée en dérision par les Tunisiens dans les réseaux sociaux.
Par Imed Bahri
Noureddine Bhiri, l’un des dirigeant du mouvement Ennahda, a affirmé dans une déclaration à Shems FM, samedi 18 décembre 2021, depuis le sit-in du mouvement Citoyens contre le coup d’Etat, qu’«un important dispositif de forces de sécurité a attaqué les manifestants » avec ce qu’il a qualifié comme «violence et force excessives», et en utilisant du gaz lacrymogène, ajoutant que les agents ont également empêché les sit-inneurs d’installer une tente pour s’y abriter et arrêté un certain nombre d’entre eux.
Bhiri a ajouté que la veille au soir, la première nuit du sit-in, «plusieurs manifestants ont été maltraités et empêchés de se déplacer librement, même de subvenir à leurs besoins humains, et d’apporter de la nourriture et des couvertures».
Des obscurantiste, des incompétents et des corrompus
Il est à noter que le mouvement Citoyens contre le coup d’État et un certain nombre de partis politiques, d’organisations et de personnalités nationales se sont lancés, depuis le vendredi 17 décembre (le 11e anniversaire de la révolution) dans un sit-in ouvert à l’avenue Habib-Bourguiba au centre-ville de Tunis, à quelques pas du siège du ministère de l’Intérieur, pour exiger un retour à la voie constitutionnelle et l’arrêt des «mesures d’exception» mises en place le 25 juillet dernier par le président de la république, Kaïs Saïed, et qui se sont traduites par le gel des travaux de l’Assemblée et l’accaparement des pouvoirs législatif et exécutif par le chef de l’Etat, qui gouvernera par décrets, jusqu’au 16 décembre 2022, date fixée par lui pour les législatives anticipées.
Pour les islamistes, qui ont du mal à enrôler à leurs côtés les autres forces de l’opposition hostiles à Kaïs Saïed et à ses «mesures d’exception», la posture des militants des libertés et des droits piétinés par le pouvoir est une véritable aubaine pour essayer de provoquer un écran de fumée et y noyer les crimes qu’ils ont commis contre la nation pendant leur décennie de règne obscurantiste, incompétent et corrompu.
Des «gens qui craignent Dieu» et… adorent l’argent sale
Il se trouvera, bien sûr, encore, quelques chancelleries occidentales pour croire ces faux-culs sur parole, à s’émouvoir de leurs «souffrances» et à faire crédit – comme ils l’ont toujours fait jusque-là – à leurs prétentions démocratiques, mais le peuple tunisien, lui, a suffisamment eu de preuves de la perfidie des islamistes et ses yeux sont désormais ouverts sur toutes leurs tromperies, qu’il ne leur laissera plus passer. Ces fieffés menteurs professionnels pourront donc continuer à parler aux puissances étrangères, dont ils sont les agents en Tunisie et dans toute la région, derrière le dos de leurs compatriotes qui, eux, ne se laisseront pas tromper une nouvelle foi par ces «gens qui craignent Dieu», adorent le pouvoir et vénèrent l’argent, surtout lorsqu’il est sale.
Leur cinéma est tellement gorgé d’effets qu’il ne pourra plus trouver preneurs sous ces latitudes. Chat échaudé craint l’eau froide…
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