Les stupéfiants sont facilement disponibles dans le milieu scolaire en Tunisie, puisque, sur un échantillon comprenant 6 230 élèves âgés de 16 à 18 ans, 28% ont déclaré que les cigarettes y sont faciles à obtenir, et 12% se prononcent pour que les sédatifs et les somnifères soient délivrés sans ordonnance.
C’est ce qu’a déclaré la directrice de l’Institut national de la santé publique (INSP), Hajer Ounallah, mercredi 22 décembre 2021, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats préliminaires de l’enquête nationale sur la consommation de drogues et les addictions chez les écoliers (MedSPAD -III Tunisie 2021). Mme Ounallah a ajouté que 16,3% de l’échantillon pensent qu’il est facile d’obtenir du cannabis, soulignant que le processus d’achat de ces stupéfiants se déroule dans l’environnement scolaire.
Dans le même contexte, la directrice de l’INSP a appelé à contourner le phénomène et à joindre tous les efforts pour limiter l’accès aux stupéfiants et garantir un environnement adéquat à l’élève et le mettre à l’abri des pressions psychologiques.
Selon l’étude, un élève sur 5 commence à boire de l’alcool avant l’âge de 13 ans et un sur 10 consomme du cannabis avant l’âge de 14 ans, ajoute Mme Ounallah, qui précise que le taux de consommation des cigarettes avant l’âge de 13 ans est de l’ordre de 40,3%, celui de la chicha ou narguilé 23%, et celui du cannabis 9,6%.
La consommation de stupéfiants en Tunisie est en hausse depuis la date de la dernière enquête nationale sur le sujet effectuée en 2017, a encore alerté Mme Ounallah.
I. B.
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