Face à une actualité tunisienne marquée par les sorties régulières du président Kaïs Saïed pour crier aux loups de la corruption ou parler des tentatives d’assassinat dont il ferait lui-même l’objet, sans jamais citer de noms ou confier ces «histoires» à la justice, notre contributeur, Faik Henablia, docteur d’Etat en droit et ex-gérant de portefeuille associé, n’a pu résister à la tentation de rappeler la célèbre fable bien à propos d’Esope «L’enfant qui criait au loup». Honni soit qui mal y pense…
A trop crier au loup,
On en voit le museau.
Un enfant bâillait comme un pou
Tout en gardant son troupeau.
Il décide de s’amuser.
«Au loup ! hurle-t-il. Au loup !
Vos troupeaux sont en grand danger !?»
Et il crie si fort qu’il s’enroue.
Pour chasser l’animal maudit,
Les villageois courent, ventre à terre,
Trouvent les moutons bien en vie,
Le loup, ma foi, imaginaire ?
Le lendemain, même refrain.
Les villageois y croient encore.
Troisième jour, un vrai loup vint
Et c’était un fin carnivore.
«Au loup ! cria l’enfant.
Un loup attaque vos troupeaux !»
«Ah! Le petit impertinent !
Mais il nous prend pour des nigauds!?»
S’écrièrent les villageois.
Le loup fit un festin de roi.
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