De la visite du ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio à Tunis, hier, mardi 28 décembre 2021, la partie officielle tunisienne n’a retenu, comme à son habitude, que les déclarations de l’hôte italien concernant les relations bilatérales : gestion de l’émigration illégale, échanges économiques et commerciaux… Exit donc la question de la démocratie et de l’Etat de droit en Tunisie, pourtant soulignée par le chef de la diplomatie italienne.
Dans ses déclarations rapportées par les médias italiens, Di Maio affirme avoir confirmé à ses interlocuteurs tunisiens – le président de la république Kaïs Saïed, la cheffe de gouvernement Najla Bouden et le ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi – que «l’Italie envisage avec intérêt le début d’une voie de réformes politiques et constitutionnelles et des échéances qui devraient, espérons-le, aboutir à de nouvelles élections législatives.» Et l’hôte d’ajouter : «J’ai ensuite souligné l’importance que la voie entamée se poursuive vers le rétablissement complet de l’État de droit et de la normalité démocratique et que cela passe par un dialogue inclusif, transparent et substantiel avec tous les acteurs politiques et sociaux et les composantes du pays, afin d’assurer le plein respect des droits fondamentaux et promouvoir la stabilité et la croissance économiques.»
Sur le front des relations bilatérales, en particulier économiques et commerciales, M. Di Maio a rappelé «combien la Tunisie est un partenaire privilégié de l’Italie grâce également à la présence d’environ 800 entreprises italiennes en Tunisie, et j’ai exprimé le souhait que ce partenariat puisse être encore renforcé».
Source : Ansa.
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