Le dirigeant démissionnaire d’Ennahdha et membre du comité de défense de Noureddine Bhiri, Samir Dilou, a affirmé, ce lundi 3 janvier 2022, que l’épouse de l’ancien ministre de la Justice, Saïda Akremi, a eu, hier, un accident vasculaire cérébral mineur, qui a nécessité son transfert à l’hôpital de Menzel Bourguiba, à Bizerte.
Il a, par ailleurs, précisé, que juste avant son malaise, elle n’a pas pu rendre visite à son mari, hospitalisé à l’hôpital Habib-Bougatfa, à Bizerte, car on lui a demandé de signer préalablement un document «non identifié», chose qu’elle a vraisemblablement refusée.
Le comité de défense de Bhiri n’a pas pu, non plus, lui rendre visite, mais a appris que son état sanitaire est stable, toujours selon Dilou.
Rappelons qu’une vidéo a été massivement partagée, hier, sur les réseaux sociaux, montrant Mme Akremi dans un état hystérique.
D’un autre côté, Samir Dilou a critiqué les circonstances dans lesquelles Noureddine Bhiri a été arrêté, vendredi dernier, soulignant que l’assignation à résidence est réglementée par le décret n° 50 du 26 janvier 1978, exigeant d’en informer la personne concernée, qui a la possibilité de s’y soumettre à son domicile ou dans un autre endroit, en plus de la nécessité de lui assurer toutes les conditions de santé et de vie.
Et d’ajouter qu’en l’occurrence, cela n’a pas été respecté, et que Bhiri a été «kidnappé» et que son téléphone et celui de sa femme ont été saisis.
Quant aux charges retenues contre Bhiri, Dilou a précisé qu’il s’agit des accusations que lui a, indirectement, adressées le président de la république, Kaïs Saïed, en laissant entendre qu’il y avait «une justice de Bhiri».
Le chef de l’Etat, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, sont d’ailleurs responsables, selon Dilou, des «dépassements» commis à l’encontre de Bhiri, expliquant que ceux-ci ne peuvent avoir lieu que suite à des ordres présidentiels.
C. B. Y.
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