L’avocat Abderrazak Kilani, membre de l’équipe de défense de l’ancien ministre de la Justice et dirigeant du mouvement Ennahda, Noureddine Bhiri, a déclaré, ce mardi 4 janvier 2022, que les propos du ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine, tenus hier lors d’une conférence de presse organisée pour élucider les raisons de la mise de son client en résidence surveillée, ne lui font pas peur.
Rappelons que Charfeddine avait indiqué que de sérieuses suspicions à caractère terroriste pèsent sur Bhiri.
Le ministre de l’Intérieur a également parlé, lors de la même conférence, d’un avocat qui aurait incité les forces de sécurité à désobéir aux autorités, évoquant la possibilité de le juger par la justice militaire.
Selon Abderrazak Kilani, connu pour sa proximité du parti islamiste, le ministre de l’Intérieur a tenté d’inciter les forces de sécurité contre les avocats de Bhiri. Il se sent, par ailleurs, directement visé par les accusations de Charfeddine.
«J’assume tout ce que j’ai dit, et contrairement à ce que prétend le ministre de l’Intérieur, j’ai essayé de sensibiliser à la sécurité républicaine, qui doit se tenir à la même distance de toutes les parties», a répliqué M. Kilani, dans une déclaration accordée à Shems FM.
Et d’ajouter qu’il ne craint ni le ministre de l’Intérieur ni la justice militaire.
C. B. Y.
Tunisie : Le ministre de l’Intérieur dévoile les dessous de l’affaire Bhiri (Vidéo)
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