Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis a ouvert ce lundi 10 janvier 2022, une enquête sur les circonstances du décès de l’homme d’affaires et ancien député Jilani Daboussi, décédé le 8 mai 2014, quelques heures après sa sortie de prison, après 31 mois d’incarcération sans procès.
C’est ce qu’a indiqué le porte-parole de la Cour d’appel de Tunis, Habib Torkhani, cité par l’agence Tap, tout en précisant que l’enquête a été ouverte pour tentative de meurtre avec préméditation, torture et mauvais traitement conformément aux articles 32, 59, 201, 202, 101 bis et 143 du Code pénal tunisien.
La famille Daboussi avait saisi, en 2019, le Comité des droits de l’Homme de l’Onu concernant les circonstances et les causes du décès de Jilani Daboussi, citant notamment «des violations criantes du Pacte international relatif aux droits civil et politique».
Le Comité des droits de l’Homme avait alors jugé recevable cette requête, indique son fils Sami Daboussi, en rappelant que son père a été maintenu en détention préventive bien au-delà de la durée légale, sachant qu’il était également malade et ne bénéficiait pas des soins nécessaires en prison, où les conditions de détention étaient exécrables.
Sami Dabboussi, qui a toujours parlé d’acharnement judiciaire, avait alors dénoncé «un dossier vide et des règlements de comptes politiques…».
Y. N.
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