Le parti islamiste Ennahdha a appelé à libération de son dirigeant Noureddine Bhiri et lui permettre de «rentrer chez lui afin qu’il puisse prendre ses médicaments et mettre fin à la grève de la faim sauvage qu’il a entamé depuis 13 jours», en affirmant que son état de santé s’est davantage dégradé et qu’il est en danger.
Dans un communiqué publié dans la soirée de ce mercredi 12 janvier 2022, le parti de Ghannouchi s’est adressé «au pouvoir en place» et l’a appelé à «se rattraper» en permettant à Bhiri de rentrer chez lui, pour qu’il bénéficie d’une prise en charge médicale, sachant que ce dernier est à l’hôpital Bougatfa de Bizerte, où il a été transporté au lendemain de sa mise sous résidence surveillée, décidée le 31 décembre dernier, par le ministre de l’Intérieur dans le cadre de l’affaire à caractère terroriste, liée à l’octroi de documents officiels tunisiens à des étrangers.
Depuis il est en grève de la faim et refuse de se nourrir et de prendre ses médicaments, sachant qu’il souffre de maladies chroniques et que son état s’était dégradé, nécessitant son admission au service de réanimation en date du 1er janvier. D’ailleurs, dans son communiqué, Ennahdha affirme que l’état de santé de Bhiri, «séquestré de force», s’est davantage dégradé…
«Suite à la grave détérioration de son état de santé, Ennahdha fait porter l’entière responsabilité des menaces touchant sa vie au pouvoir et appelle ce dernier à se rattraper en libérant Noureddine Bhiri afin de lui permettre de rentrer chez lui et qu’il puisse être pris en charge et mettre un terme à la grève de la faim sauvage qu’il avait entamé depuis 13 jours», lit-on encore dans le communiqué.
Le parti de Ghannouchi a par ailleurs appelé les organisations nationales et internationales des droits de l’Homme, à intervenir rapidement et «faire pression sur le pouvoir en place afin de sauver la vie de Noureddine Bhiri avant qu’il ne soit trop tard».
Y. N.
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