Le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), Bassem Trifi, a dénoncé, ce lundi 17 janvier 2022, le «manque de courage» de certains magistrats, qui n’émettent pas, selon lui, des mandats de dépôt à l’encontre des agents sécuritaires «impliqués dans des affaires de torture».
L’avocat a, par ailleurs, critiqué un traitement «lent et passif» de ce type de dossiers, par la justice tunisienne, lors d’une conférence de presse consacrée aux circonstances de décès du jeune supporteur du Club Africain Omar Abidi, en mars 2018.
Âgé de 19 ans à l’époque, Omar Abidi est décédé noyé dans un oued à Radès suite à une course poursuite lancée par des policiers à la chasse de supporters du club africain à la fin d’un match entre la formation de Bab Jedid et l’Olympique de Médenine (1-1), dans le cadre de la Ligue 1.
Trifi a également affirmé que les juges placent généralement les dossiers impliquant des sécuritaires dans les tiroirs, et finissent souvent par les innocenter en dépit de leur implication dans des affaires dangereuses, notamment de violence ou carrément de torture.
Notons que d’après Toumi farhat, membre du comité de défense d’Omar Abidi, les policiers accusés du meurtre se sont, tout bonnement, absentés lors du procès tenu au Tribunal de première instance de Ben Arous, et ce, «en respect des consignes de leurs syndicats».
C. B. Y.
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