L’enquête menée sur l’enlèvement d’une femme par son mari devant le domicile de ses parents à Ksar Hellal a révélé qu’une dizaine de personnes ont participé à ce délit, dont 3 qui ont été arrêtés et que la victime a été séquestrée et maltraitée par son mari, principal accusé dans cette affaire, qui a publié une vidéo pour clamer son innocence…
L’accusé principal a publié sa vidéo alors que des appels ont été lancés pour assurer la protection de la famille de la victime, sachant qu’une autre vidéo (filmée par des caméras de surveillance) a été publiée ce mercredi 26 janvier 2022, sur les réseaux sociaux, où l’on voit un individu descendre de sa voiture frappant hystériquement à la porte du garage du domicile des parents, avant de remonter dans son véhicule avec lequel il a défoncé la porte…
Quant à la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par le mari, il y indique que les accusations dont il fait l’objet ont été «montées de toutes pièces», en affirmant que l’enlèvement a été préparé en complicité avec son épouse, tout en niant l’avoir maltraitée ou même obligée à faire de fausses déclarations sous la menace d’arme.
Le mari qui se dit victime d’injustice, explique cela par le fait qu’il est en conflit avec ses beaux-parents depuis qu’ils auraient «obligé leur fille à avorter», selon ses dires, ajoutant que la plainte qu’il a déposé à cet effet «aurait été étouffée».
«Les accusations de trafic de drogue et autres délits ont été inventées pour me causer du mal… je ne suis pas un bandit et mon seul tort est que j’aime cette femme et d’ailleurs jamais je n’ai levé la main sur elle. Elle aussi elle m’aime et veut vivre avec moi mais elle a peur de ses parents et c’est pour cela que nous avions mis en place l’opération de l’enlèvement. Maintenant comme moi je n’ai personne et que je n’ai ni pouvoir ni argent, je suis recherché pour des faits que je n’ai jamais commis», a-t-il ajouté.
Dans sa vidéo, il a aussi appelé le président de la république à intervenir afin de le sauver de «cette injustice», dit-il, et d’une peine qui peut aller jusqu’à la perpétuité. Il lui a également demandé d’intervenir afin de faire libérer les membres de sa famille accusés dans cette affaire…(Sic!).
On notera qu’outre les déclarations de la victime, les examens médicaux ont révélé la présence de traces de coups sur son corps. Elle a par ailleurs affirmé, hier, lors de son audition par la garde nationale que toutes les déclarations où elle prétendait être partie de chez ses parents de son propre gré, ou encore lorsqu’elle a affirmé aimer son mari et vouloir vivre avec lui, ont été faites sous la menace d’une arme blanche.
Lors de son audition, la victime a également a assuré que son mari a demandé une rançon à ses parents pour la libérer mais, que ces derniers ont refusé et ont finalement prétendu qu’ils allaient ne pas le poursuivre en justice… Et c’est ce qui a permis à la femme de se rendre à la garde nationale et pouvoir raconter son long calvaire.
L’époux lui, se cache pour le moment, et il est recherché dans au moins 10 délits, outre cette affaire d’enlèvement, de séquestration et de maltraitance…
Le porte-parole des tribunaux de Mahdia et Monastir, Farid Ben Jha, a affirmé pour sa part que la justice a chargé la garde nationale de poursuivre l’enquête, qui a connu beaucoup de rebondissements depuis son ouverture il y a uen vingtaine de jours.
Y. N.
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