L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats tunisiens, Fadhel Mahfoudh, a appelé à la tenue d’une conférence nationale de salut «pour redresser la situation dans le pays et construire la Troisième République, car la Deuxième République est finie», selon ses termes.
Intervenant aujourd’hui, lundi 14 février 2022, dans l’émission matinale de Shems FM, l’ancien bâtonnier a fait part de son désaccord avec la «consultation nationale numérique» sur les réformes à mettre en œuvre dans le pays, lancée le 15 janvier dernier, suite à une initiative du président de la république Kaïs Saïed, considérant qu’elle «va dans le mauvais sens», d’autant, a-t-il fait remarquer, que le niveau de la participation des citoyens reste très faible.
En réponse aux appels à la participation des lycéens à cette concertation, Me Mahfoudh a appelé à laisser l’institution éducative à l’écart des enjeux politiques.
Sur un autre plan, l’ancien bâtonnier a appelé «les partis qui étaient actifs ces dernières années sur la scène politique à revoir leur façon de travailler et la manière dont ils formulent leurs programmes et traitent avec les citoyens».
Selon lui, «les partis se contentent de publier des communiqués alors qu’ils doivent se préparer à l’alternance pacifique du pouvoir». Bref, ils doivent privilégier l’«esprit participatif», a-t-il insisté, en précisant que «la participation ne signifie pas la course aux postes de responsabilité».
I. B.
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