Le contexte actuel de guerre en Ukraine, qui exerce une forte pression sur les approvisionnements en céréales, dont ce pays est l’un des greniers mondiaux, ne fait que le confirmer : l’agriculture tunisienne, qui importe l’essentiel de ses besoins en ce produit, est à un moment charnière. Il est temps de lui donner du souffle.
Face aux pénuries de plus en plus fréquentes de plusieurs denrées alimentaires de base et à l’évolution inquiétante du déficit de la balance commerciale agroalimentaire, l’enjeu est capital : bâtir notre souveraineté alimentaire et sortir de la dépendance accrue aux importations.
La situation actuelle en Tunisie pose un problème particulier pour notre autonomie en céréales, et en huiles et protéines végétales (principaux produits agroalimentaires importés par la Tunisie).
Pour relever ce défi aujourd’hui, le concept de filière locale et territorialisée constitue un outil pertinent et stratégique. Le but étant de créer un cercle vertueux pour l’économie du pays où l’émergence d’une production locale d’huiles et protéines végétales permet non seulement d’améliorer la productivité des assolements céréaliers mais également de limiter le recours aux importations des oléo-protéagineux.
À cette fin, le colza constitue une culture essentielle qui, grâce à la coproduction de protéine et d’huile, contribue activement à apporter des solutions à la fois aux défis alimentaires, énergétiques et environnementaux.
Dans ce cadre d’urgence stratégique, l’Institut national des grandes cultures (INGC), en partenariat avec la Direction générale de la production agricole (DGPA) et l’Association pour l’agriculture durable (Apad) organisent «L’atelier national sur les enjeux et les opportunités du développement de la filière du colza en Tunisie», qui aura lieu les 8 et 9 mars 2022 à l’hôtel Tej Sultan à Hammamet.
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