Il y a 6 ans, jour pour jour, le poète engagé Mohamed Sghaier Ouled Ahmed, né le 4 avril 1955 à Sidi Bouzid, a disparu, au lendemain de son 61e anniversaire, des suites d’un long combat contre la maladie.
Militant de gauche engagé dans la défense des libertés Ouled Ahmed qui «aime le pays, comme personne ne l’a jamais aimé» a lutté contre la dictature et l’oppression et essentiellement contre l’obscurantisme, l’extrémisme religieux et le parti islamiste Ennahdha.
Ouled Ahmed, qui écrivait avec son cœur, comme il aimait le dire, motivé par un amour incommensurable pour la Tunisie et pour la justice et les libertés, est le poète tunisien le plus populaire, après le poète national Aboul Kacem Chebbi.
Il laisse une œuvre poétique de premier ordre, dont son fameux poème que les Tunisiens aimaient particulièrement «J’aime le pays comme personne ne peut l’aimer» et qui d’ailleurs a été chanté, en 2015, par la chanteuse syrienne engagée Faian Younan.
En 2015, la mauvaise nouvelle est tombée : Ouled Ahmed est atteint d’un cancer, contre lequel il s’est battu avec dignité, et bien que diminué physiquement, le poète sensible et insatiable a toujours gardé le moral et la maladie ne l’a jamais découragé, poursuivant son chemin à défendre, par sa plume, les libertés et les droits des artistes, trouvant même le temps, entre deux traitements, d’écrire des ouvrages… Il avait aussi encore beaucoup de projets…
«Je continuerai mon combat et je sais que grâce à tous ceux qui m’ont soutenu, je pourrais m’en sortir et continuer à écrire, à rêver et à faire rêver», avait-il déclaré avec sa détermination habituelle, quelques mois avant son décès…mais le destin en a décidé autrement…
Mohamed Sghaier Ouled Ahmed est décédé il y a 6 ans, mais ses écrits, son nom et son souvenir resteront gravés, dans la mémoire collective, à jamais.
Yûsra Nemlaghi
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