En réponse aux procès-verbaux et aux documents circulant sur les réseaux sociaux concernant certains des juges récemment révoqués, la présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Radhia Jerbi, a appelé à la criminaliser la cyber-violence.
Intervenue, ce lundi 7 juin 2022, sur les ondes de Shems FM, Mme Jerbi a, par ailleurs, exprimé, son étonnement de ce qu’elle a appelé «l’installation des tribunaux de Facebook pour juger les personnes concernées, selon la lecture personnelle de chaque [internaute]», ajoutant que dans ce cas, «il n’y a plus besoin de (vrais) tribunaux».
Dans le même contexte, elle a appelé le ministère public à ouvrir une enquête sur la fuite de documents, dont la loi est censée protéger la confidentialité, et à juger toutes les personnes impliquées, exprimant, encore une fois, son étonnement face à «la non application de la loi», jusque-là, concernant cette affaire.
Sur un autre plan, commentant la décision de la grève des magistrats après la révocation de 57 de leurs confrères, Jerbi a estimé que ce n’était pas la bonne décision…
«On ne corrige pas une erreur en en commettant une autre», a-t-elle détaillé, expliquant que la grève perturberait l’intérêt du citoyen et causerait une injustice à son encontre, en plus de nuire aux assistants des juges et au reste des travailleurs de la structure judiciaire.
C. B. Y.
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