Le Front de salut national initié par Ahmed Nejib Chebbi a exprimé, ce vendredi 24 juin 2022, sa solidarité avec l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali arrêté dans le cadre d’une enquête sur l’association «Nama» suspectée de blanchiment d’argent et de financements étrangers douteux.
Tout comme le parti islamiste Ennahdha, qui soutient le Front qu’il a initié, Ahmed Nejib Chebbi qualifie l’arrestation de Hamadi Jebali «d’acte illégal qui s’élève au niveau de l’enlèvement», et de ce fait, exprimé sa solidarité avec l’ancien chef du gouvernement nahdhaoui, qu’il estime «victime de harcèlement depuis des mois et visé par des poursuites sécuritaires et judiciaires d’ordre politique».
«Cela a commencé en portant atteinte à son domicile et à son lieu de travail puis en le privant de documents d’identité et de voyage depuis près de 7 mois», lit-on encore dans le communiqué du FSN signé par Nejib Chebbi.
Ce dernier a également dénoncé des «campagnes de propagande et de diffamation menées par le ministère de l’Intérieur», tout en accusant «l’autorité en place de cibler ses opposants politiques après son échec à mettre le pouvoir judiciaire à genoux par les décrets 35 et 516», et en exprimant par ailleurs sa solidarité avec les magistrats «dans leurs luttes menées pour préserver leur indépendance», ainsi que son rejet de la politique d’intimidation qui leur est imposée.
On notera que Hamadi Jebali placé en garde, à vue depuis hier, par la brigade antiterroriste d’El-Gorjani à Tunis, a annoncé, via ses avocats, avoir décidé de ne pas coopérer estimant qu’il a été «enlevé et séquestré pour une affaire purement politique», ainsi que d’entamer une grève de la faim le jour même de son arrestation.
Il a par ailleurs bénéficié du soutien de plusieurs dirigeants islamistes, notamment Rached Ghannouchi, Samir Dilou ou encore Rafik Bouchlaka…
Y. N.
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