L’homme d’affaires proche du parti islamiste Ennahda Adel Daâdaâ, l’activiste Béchir Youssfi, et le journaliste Lotfi Hidouri, ont à nouveau fait l’objet de mandats de dépôt, émis dans le cadre de l’affaire Instalingo, une société dirigée à partir de la Turquie et implantée à Kalâa Kebira à Sousse, spécialisée dans la création de contenu et la communication numérique.
C’est ce qu’a indiqué le porte-parole du tribunal de première instance Sousse Hedi Khassib, dans une déclaration, ce mardi 28 juin 2022, à l’agence Tap, en précisant que la Chambre d’accusation a aussi décidé de remettre le dossier de l’affaire au juge d’instruction pour poursuivre l’enquête.
Rappelons que le parquet près le tribunal de première l’instance à Sousse 2 avait ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre 28 personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire Instalingo, et qui font l’objet de graves chefs d’accusations, notamment «complot formé dans le but d’attenter à la sûreté intérieure de l’État et de changer la forme du gouvernement, de remonter les gens les uns contre les autres et de provoquer le désordre».
Parmi les six mandats de dépôts prononcés par la justice dans cette affaire, on compte également Mohamed Ali Aroui, ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur et président d’un club de foot, qui a aussi travaillé en tant qu’attaché sécuritaire auprès de l’ambassade de Tunisie en Turquie.
Depuis l’ouverture de l’enquête, 12 suspects demeurent recherchés, selon une déclaration de l’actuelle porte-parole du ministère de l’Intérieur Fadhila Khlifi.
Y. N.
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