«Après un parcours long et compliqué dans le dossier des deux martyrs, aujourd’hui, une enquête a été ouverte contre 32 dirigeants de l’organisation que nous avons toujours tenue responsable de ce crime», lit-on dans un post publié, ce lundi 27 juin 2022, par Zouhair Hamdi, qui fait ainsi référence au parti islamiste Ennahdha.
Le secrétaire général du parti Attayar Chaabi ajoute que les suspects feront face à des chefs d’inculpation allant de l’appartenance à une organisation terroriste au blanchiment d’argent, tout en affirmant que des mandats de dépôt «tant attendus» seront bientôt émis.
Zouhair Hamdi a également souligné que «cela n’a rien à voir avec la situation actuelle dans le pays», mais qu’il s’agit plutôt du résultat de plaintes déposées il y a des années pour aider à la révélation de la vérité sur les assassinats politiques de Chokri Belaïd (6 février 2013) et Mohamed Brahmi (25 juillet 2013).
«Merci aux avocats qui ont fait preuve de patience et ont résisté à toutes les formes de contournement de la vérité et d’impunité. Merci à tous ceux qui ont été à nos côtés et nous ont soutenus durant ce long et dur chemin», a-t-il encore écrit.
Rappelons que le comité de défense des deux martyrs n’a eu cesse de pointer du doigt le parti de Ghannouchi dans ces assassinats, en déposant de nombreuses plaintes à ce propos mais qui n’eurent pas de suite; le système judiciaire étant sous le contrôle du parti Ennahdha.
Les avocats en charge de ces affaires ont également accusé certains juges et à leur tête l’ancien procureur général de la république Bechir Akremi (l’un des 57 magistrats révoqués récemment par décret présidentiel) de protéger le parti islamiste et son chef.
Y. N.
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