Comme il s’était fait élire à la présidence, en 2019, grâce au vote des électeurs d’Ennahdha, le président de la république Kaïs Saïed va faire voter son projet de constitution, à connotation fortement islamiste, par les mêmes électeurs d’Ennahdha, lors du référendum du 25 juillet courant.
C’est ce que ne comprennent pas, ou ne veulent pas comprendre, les idiots inutiles qui ont causé, par leurs mauvais choix électoraux, le naufrage de la Tunisie au cours des dix dernières années.
Malgré les nombreux avertissements émanant des analystes politiques basés sur les arguments les plus éloquents et les plus imparables, ces derniers refusent de voir la réalité en face et croient encore à un vieux mensonge selon lequel Kaïs Saïed est l’homme qui va les débarrasser des islamistes, alors que c’est sur les islamistes, justement, qu’il a toujours compté et qu’il compte encore pour faire voter sa constitution rétrograde et à forte connotation identitaire et religieuse.
Les preuves de cette alliance objective s’amoncellent et qui ressortent de tous les sondages d’opinion.
On ne compte plus également les alignements publics des partisans d’Ennahdha, de la Coalition Al-Karama et même du part islamiste radical Hizb Ettahrir, qui appellent à voter «oui» à la nouvelle constitution, parce qu’en fin de compte, ils y trouvent tout ce que la société civile tunisienne avait empêché de figurer dans la constitution de 2014.
Pour eux, Kaïs Saïed est en train de réaliser pour l’islam politique ce qu’Ennahdha avait échoué à le faire. Mieux encore : il est, selon eux, le seul capable d’arrêter leur ennemis jurés, Abir Moussi et son Parti destourien libre (PDL), sans parler de la gauche, centriste ou radicale, aujourd’hui émiettée.
Une dernière preuve de cette connivence active entre Kaïs Saîed et les islamistes nous a été apportée par l’universitaire et activiste politique Adel Ltifi, qui a posté sur sa page Facebook deux photos d’une certaine Labiba Letaief, candidate d’Ennahdha à l’élection municipale de 2018 à Ben Arous, qui a été enrôlée par la campagne référendaire en faveur de la constitution de Kaïs Saïed. On l’a vue à la télévision nationale appelant les Tunisien(ne)s à voter «oui» à la constitution «qui a choisi pour nous l’islam et ses finalités comme religion» (sic !)
Bien sûr, il en faudrait beaucoup plus pour convaincre les idiots consentants, qui vont faire harakiri, une nouvelle fois.
I. B.
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