A l’image du président de la république Kaïs Saïed, qui en a désigné tous les membres par décision unilatérale et régalienne, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) élève le ton et menace ses détracteurs.
Pour commencer, l’Isie menace de déposer des plaintes contre l’un des membres actuels, Sami Ben Slama, et l’ancien membre Zaki Rahmouni, qui ont osé mettre en doute (ô sacrilège !) les résultats du référendum sur la nouvelle constitution tenu le 15 juillet courant, dans des circonstances pour le moins discutables et d’ailleurs contestées par beaucoup de représentants de la société civile qui en ont suivi le déroulement.
Le porte-parole de l’instance, Mohamed Tlili Mansri, a aussi indiqué, dans une déclaration accordée à l’Agence Tunis Afrique Presse, que l’Isie intentera un procès à l’encontre de toute personne qui mettra en doute le travail de l’Instance ou l’accusera d’avoir truqué le référendum, sans présenter des preuves.
Lesdites preuves sont, cela va sans dire, dans les cartons que l’Instance refuse d’ouvrir malgré l’insistance de certaines Ong spécialisées dans l’observation des élections.
I. B.
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