Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi 11 août 2022, le dirigeant du Parti destourien libre (PDL) Karim Krifa, a annoncé que la présidente du parti Abir Moussi, est visée par un plan d’assassinat. «Ces menaces sont sérieuses et j’ai alerté le juge d’instruction du Pôle antiterroriste», a-t-il lancé.
Karim Krifa a précisé que l’informateur a été entendu par la justice, et a demandé à l’occasion, une protection de ce dernier, ajoutant que les services sécuritaires ont pris au sérieux l’information relative à «un complot visant à assassiner Abir Moussi», qui rappelons-le bénéficie d’une garde rapprochée.
Tout en pointant du doigt le pouvoir en place et les partisans du chef de l’Etat, Karim Krifa a assuré que des parties cherchent «à se débarrasser de la présidente du PDL, devenue gênante», dit-il, en ajoutant : «Nous faisons confiance aux services spécialisés chargés de cette affaire, cependant nous ne faisons pas confiance au pouvoir en place, qui à plusieurs occasions a démontré sa volonté à ne pas protéger Abir Moussi, notamment à Mahdia ou encore à Medjez el Bab, où l’on a été caillassés… A la place des cailloux on aurait pu être visés par des cartouches ! Nous avons alerté le parquet de Béja mais aucun suspect n’a été inquiété !»
«Le PDL et sa présidente poursuivront cependant leurs activités et s’il y a tentative d’assassinat, que dieu nous en préserve, nous faisons porter la responsabilité au pouvoir en place», a encore ajouté Karim Krifa.
De son côté, Abir Moussi a exprimé ses remerciements aux équipes chargées de sa protection, déplorant toutefois des failles sécuritaires et un manque de moyens. Elle a également dénoncé des campagnes la visant, menées par des milices, ainsi que des provocations et des pressions sur les dirigeants du PDL, «dans le but de casser le parti»….
«Ces milices bougent au nom de Kaïs Saïed et on lui demande donc, s’il n’est pas concerné par ces gens-là, de les désavouer et de demander l’application de la loi à leur encontre», a encore ajouté Abir Moussi, qui a également affirmé que tout est mis en place pour exclure le PDL«parti N°1 en Tunisie», citant notamment des médias, la Haica, des bureaux de sondages, entre autres parties pointés du doigt.
Y. N.
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