Pour sortir de la crise où elle se morfond depuis 2011, la Tunisie doit réaliser une croissance économique de 5 à 7% pendant au moins une dizaine d’années. Or, elle se contente, depuis 2011, d’une croissance atone de 1 à 3%, fruit de l’instabilité où l’a plongée la mauvaise gouvernance. Très insuffisant pour espérer renouer avec un minimum de prospérité.
La reprise économique post-Covid-19 ne semble pas avoir apporté l’oxygène espéré, puisque, selon l’Institut national de la statistique (INS), le produit intérieur brut réel de la Tunisie (PIB) a affiché une croissance de 2,8%, en glissement annuel, au deuxième trimestre de 2022, après une progression annuelle de 2,4% au premier trimestre de la même année.
Dans une note sur les résultats des comptes nationaux trimestriels publiée lundi 15 août 2022, l’INS a précisé qu’en termes de variations trimestrielles, le PIB en volume du deuxième trimestre 2022 s’est contracté de -1% par rapport au trimestre précédent.
Cette évolution est tirée par la dynamique des branches de services (+5,2% en rythme annuel), notamment dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration (+42,5%) et celui du transport (+19%). Dans les industries manufacturières, les industries textiles (+16,4%) et les industries mécaniques et électriques (+6,3%) enregistrent également une accélération de leur rythme de croissance.
En revanche, le régime de croissance s’est inscrit à la baisse dans l’extraction de pétrole et de gaz naturel (-15,7%), la construction (-11,6%), les industries des matériaux de construction (-6.9%) et les industries chimiques (-2%).
En attendant la mise en œuvre des réformes structurelles qui tardent à être implémentées, sans que l’on sache pourquoi, alors qu’il y a péril en la demeure, on ne peut espérer de meilleures performances économiques dans un contexte mondial plutôt contraignant. C’est à croire que notre exécutif, qui ne fait quasiment rien pour tenter de redresser la situation, se complait dans la crise… Tout en continuant à compter sur la générosité des bailleurs de fonds internationaux pour faire face à ses dépenses qui ne fléchissent pas !
I. B.
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