La séance de négociation, qui a réuni vendredi 2 septembre 2022, des représentants du gouvernement et de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), n’a pas abouti à un accord en raison de la divergence de vues sur le taux d’augmentation des salaires du secteur et de la fonction publics et la date de décaissement. (Illustration : poignée de main entre Noureddine Taboubi – Najla Bouden: derrière les sourires, une mésentente totale).
C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale Slaheddine Selmi, qui y a pris part, aux côtés de Hafedh Hfaiedh, Sami Tahiri et Monem Amira, du côté de l’UGTT, et, du côté du gouvernement, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Nasreddine Nsibi, la ministre de la Justice Leila Jaffel, la ministre des Finances Sihem Nemsia, le ministre des Transports Rabie Majidi, et la secrétaire générale du gouvernement Sarra Rejeb.
Dans une déclaration à l’agence Tunis Afrique Presse, M. Selmi a affirmé que les consultations se sont arrêtées en raison de l’absence de progrès sur le point de l’augmentation des salaires, notant que le gouvernement n’a pas rejeté le principe de l’augmentation, mais les points de vue divergeaient sur son pourcentage et les dates de son décaissement.
«Le syndicat a renoncé aux augmentations pour les années 2020 et 2021 eu égard les répercussions négatives de la pandémie de coronavirus, en proposant de considérer l’augmentation à partir de janvier 2022, à condition qu’elle couvre les années 2023, 2024 et 2025. Mais le gouvernement a proposé une augmentation inacceptable, qui serait servie pour les années 2023, 2024 et 2025, ce que la délégation de l’UGTT a refusé», a déclaré M. Selmi.
Le responsable syndical a estimé que le gouvernement veut reporter la négociation sur l’augmentation des salaires pour être en conformité avec le programme de réformes majeures qu’il a soumis au Fonds monétaire international (FMI), et qui prévoit une plus grande maîtrise de la masse salariale dans le secteur et la fonction publics. Il n’a cependant pas dévoilé le pourcentage de l’augmentation proposé par les deux parties, mais le syndicat avait annoncé hier, lors d’une conférence de presse, qu’il réclamait une augmentation équivalente au taux de croissance du PIB, qui, rappelons-le, a atteint 3,1% en 2021 selon l’INS.
Tout en indiquant qu’il est peu probable que de futures réunions aient lieu, M. Selmi a ajouté : «Nous attendrons les propositions du gouvernement pour sortir ces négociations de l’impasse», comme pour souligner la volonté de l’UGTT d’aboutir à un accord et renvoyer la responsabilité de l’échec sur le gouvernement.
I. B.
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