Le parti Al-Massar vient de rejoindre la cohorte des partis qui boycottent les élections législatives anticipées du 17 décembre 2022. C’est à se demander si ce scrutin ne va-t-il pas se dérouler sans la participation des partis, sauf les quelques formations opportunistes créés récemment et qui cherchent à profiter du vide ainsi créé par le président de la république Kaïs Saïed avec sa constitution et sa loi électorale dignes d’une république bananière.
Le parti Al-Massar (centre-gauche) a en effet déclaré qu’il ne participerait pas aux prochaines législatives, et ce en réaction à «une loi électorale inconstitutionnelle, à un climat politique défavorable, à l’absence de garantie d’élections vraiment libres, pluralistes et transparentes», comme indiqué dans un communiqué publié dimanche 2 octobre.
«Ces facteurs entravent toute participation sérieuse aux élections législatives», ajoute le communiqué d’Al-Massar qui exprime, en outre, son engagement avec tous les exclus de ces élections, jeunes, femmes, partis politiques, organisations et associations nationales, à s’opposer à la concentration du pouvoir et aux tentatives d’entraver le pluralisme.
Selon la nouvelle loi électorale telle que présentée par le président Kaïs Saïed, le peuple tunisien votera pour ses députés individuellement et non en votant pour une liste présentée par un parti politique, a souligné Al-Massar. Cette loi réduira le rôle des partis politiques au sein de l’Assemblée des représentants du peuple et dans la société.
Al-Massar a déclaré qu’il rejetait cette loi, annonçant qu’il boycotterait toutes les élections organisées en vertu de la Constitution actuelle, qui marginalise le parlement et met tous les pouvoirs entre les mains du président de la république.
I. B.
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