Le président de l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) a déploré les conditions dans les prisons tunisiennes, citant notamment l’encombrement, le manque de lits, l’absence d’espace ainsi que le manque prise en charge sanitaire et la mauvaise qualité des repas, entre autres manquements.
Intervenant ce vendredi 25 novembre 2022 sur Shems FM, Fathi Jarray a affirmé qu’outre celle des femmes, toutes les autres prisons en Tunisie ne sont pas conformes aux standards internationaux, en affirmant que cela s’apparente à des mauvais traitements.
«Une nouvelle loi doit d’être élaborée en conformité avec les standards internationaux», a-t-il lancé, en annonçant qu’un accord a été conclu avec le ministère de la Justice et la Direction générale des prisons et de la rééducation en vue d’élaborer un manuel du droit pénitentiaire afin d’y regrouper les textes de droits et des bonnes pratiques reconnues à l’échelle internationale.
Sur un autre plan, il a évoqué les peines alternatives, estimant que celles-ci devraient être prononcées plus fréquemment, étant donné qu’elles permettent de remplacer les peines privatives de liberté, réduire le taux de récidive et diminuer l’encombrement dans les prisons.
Il a dans ce sens souligné la réticence de certaines administrations ou encore des hôpitaux à faire travailler un détenu : «C’est une question de mentalité alors que les travaux d’intérêt général sont une excellente alternative», a ajouté le président de l’INPT, estimant qu’une «personne qui a commis une erreur ne doit pas être stigmatisé et a le droit à une nouvelle chance».
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