Farouk Bouasker a déclaré que la loi tunisienne exige l’organisation d’une campagne électorale dans les circonscriptions à l’étranger, même si un seul candidat est en lice, et que dans ce cas, la loi électorale promulguée récemment par le président Kaïs Saïed stipule qu’un candidat unique est élu d’office, devrions-vous ajouter pour montrer l’absurdité de cette déclaration.
La campagne électorale à l’étranger a commencé mercredi 23 novembre 2022, a indiqué le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) à l’agence Tap en marge d’une journée d’étude organisée jeudi 24 novembre par la commission électorale à Tunis sur le thème «Infractions électorales et rôle du ministère public».
Cette campagne se déroulera dans les trois seules circonscriptions à avoir des candidats aux législatives du 17 décembre, à savoir France 2, France 3 et Italie.
Les candidats, qui se présentent dans ces circonscriptions, sont tenus d’organiser des campagnes électorales et de présenter leurs programmes électoraux les 15, 16 et 17 décembre.
«Il est absurde que les candidats soient élus au parlement avec moins de voix que ceux dans le cadre du parrainage» (à savoir 400, Ndlr), a-t-il ajouté. Il serait encore plus absurde d’exiger d’un candidat qui se présente seul dans une circonscription de dépenser de l’argent dans une campagne somme toute inutile et où il risque d’être ridiculisé voire stipendié par les électeurs, si des électeurs il y aura, car on voit mal des citoyens se déplacer en grand nombre pour participer d’une véritable mascarade électorale.
Pour emprunter une image inspirée de la Coupe du monde de football qui occupe actuellement l’humanité entière, M. Bouasker semble demander aux supporters d’assister à un match où une seule équipe est venue sur le terrain !
Il reste une question : jusqu’où M. Bouasker et ses collègues de l’Isie pourraient-ils aller dans la justification d’un processus électoral absurde ?
I. B.
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