Estimant que le décret 54 est contraire aux objectifs de la révolution et porte atteinte à la liberté d’expression et de la Presse, des organisations ont lancé une campagne nationale pour son retrait.
Dans un communiqué publié ce jeudi 8 décembre 2022, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Ordre national des avocats, la Fédération des directeurs de journaux (FDJ), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT ) et la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) ont affirmé que ledit décret représente une menace contre toute personne exprimant une opinion contraire au pouvoir, tout en rappelant que des directeurs de journaux et des journalistes ont fait l’objet de poursuites dans ce sens.
Ils invitent de ce fait, les journalistes et les activistes de la société civile à prendre part à la campagne qu’ils ont lancée, en vue de faire retirer le décret 54 et à faire face à toute tentative de porter atteinte à la liberté d’expression et de la presse.
Les organisations ont également appelé les magistrats, «en leur qualité de garants des droits et des libertés, de la justice et de l’équité, à constituer le rempart qui puisse contrer l’atteinte aux libertés, en n’adoptant pas de textes hostiles aux libertés d’expression, de pensée et de presse et à ne pas succomber à la pression du pouvoir politique sur l’indépendance de leur action judiciaire».
On rappelle également dans ce même communiqué, que les poursuites des journalistes ne peut s’établir que sur la base des décret-loi 2011-115 et le décret-loi 2011-116 relatifs notamment à la liberté de la presse.
Y. N.
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