Le coordinateur général du Harak du 25-Juillet, Fathi Hkimi, a dénoncé la «campagne de dénigrement du processus électoral en cours», affirmant qu’il s’agit d’une tentative de le faire échouer et d’influencer les électeurs. (Illustration : Hatem Yahyaoui).
S’exprimant lors d’une conférence de presse mardi 13 décembre 2022, Hkimi a appelé les électeurs à participer en masse aux élections législatives du 17 décembre, pour rompre définitivement avec le régime qui a été chassé du pouvoir par le «processus du 25 juillet», en référence à la proclamation de l’état d’exception du président de la république Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021.
La plupart des candidats aux élections législatives sont capables de gérer la crise que traverse le pays, a dit Hkimi, qui semble faire une confiance aveugle aux candidats dont les Tunisiens ont apprécié les limites lors de leurs passages dans les médias durant la campagne électorale.
«Le succès de ces élections et la mise en place d’un parlement élu sont le seul moyen de remettre le pays sur les rails et de relever les défis économiques, sociaux et politiques», a encore déclaré Hkimi, en feignant d’oublier les prérogatives très limitées du nouveau parlement issu de la constitution promulguée par Saïed il y a quelques semaines. Et qui sera de pur apparat… Un parlement d’opérette qui ne peut ni nommer ni retirer la confiance au gouvernement.
De son côté, Hatem Yahyaoui, membre du bureau politique du Harak, a déclaré qu’ils comptaient sur la prise de conscience de l’opinion publique pour se rendre aux urnes et tracer leur destin, trahissant ainsi une crainte partagée par tous les candidats de voir les électeurs boycotter un scrutin dont beaucoup d’entre eux ne voient ni l’utilité ni l’urgence.
Yahyaoui a également critiqué les méthodes utilisées par les dirigeants du Front de salut national (FSN) pour dénigrer la scène politique nationale et inciter les citoyens à boycotter les élections législatives, en précisant que le Harak du 25-Juillet a tenu cette conférence de presse pour répondre aux appels du FSN à boycotter les élections législatives, sachant que cet appel au boycott a émané de la plupart des partis politiques qui comptent en Tunisie (Parti destourien libre, Ennahdha, Attayar, Afek Tounes, Al-Joumhouri, Parti des Travailleurs, etc.).
I. B. (avec Tap).
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