L’ancien député Hatem Mliki rejette toute voie politique pour sortir la Tunisie de la crise qu’elle traverse, car notre pays est sérieusement menacé dans son existence même en tant qu’État autonome et toute initiative politique conduira finalement à un conflit de légitimité et à une lutte pour le pouvoir dont l’issue sera désastreuse.
L’activiste politique, qui intervenait dans la Matinale de Shems FM, aujourd’hui, jeudi 5 janvier 2022, a souligné que la Tunisie fait surtout face à un problème financier, avec l’incapacité de payer les salaires et les pensions, de rembourser les dettes en devises fortes, de financer les importations dont elle a besoin pour approvisionner le marché en produits de première nécessité.
La politique est devenue une absurdité en Tunisie, alors que notre pays, malgré sa récente participation à plusieurs sommets et conférences internationaux, a été incapable d’attirer les soutiens financiers et les investissements dont il a besoin pour relancer son économie, a estimé Mliki, en comparant la situation actuelle de la Tunisie à celles qui prévalent au Soudan, au Yémen et en Libye.
Tout en soulignant que le cœur du problème en Tunisie est lié au système politique actuel, Hatem Mliki a ajouté que le président de la république, Kaïs Saïed, patauge actuellement et traverse une passe difficile isolé à l’intérieur et rejeté à l’extérieur.
Sur le plan économique et financier, les mesures contenues dans la loi de finances pour l’année 2023 sont en totale contradiction avec les déclarations du président Saïed, a aussi déclaré l’activiste politique, en assimilant cette loi à de la mendicité et en prévoyant une nouvelle dégradation de la note souveraine de la Tunisie dans les prochains jours.
Tout en constatant ce qu’il a appelé «l’absence de gouvernement», par allusion à l’immobilisme et au mutisme de la cheffe de gouvernement Najla Bouden, Hatem Mliki a appelé à former un nouveau gouvernement dont la mission serait de conclure un accord acceptable avec le Fonds monétaire international et d’œuvrer pour améliorer l’actuelle note souveraine et négocier avec les pays frères et amis le retour des investissements étrangers.
«Toute initiative pour sortir la Tunisie de sa crise actuelle doit accorder une grande importance à la question économique», a lancé Mliki, considérant que l’économie est le talon d’Achille du président Saïed, qui a lamentablement échoué dans la conduite des affaires du pays.
I. B.
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