Dans un tour d’horizon des tendances de nombreux secteurs économiques et financiers dans le monde en 2023, The Economist s’est penché sur les services financiers et estime que les défauts souverains sont certains au Sri Lanka, et possibles dans de nombreux autres marchés émergents, dont la Mongolie, le Pakistan, l’Égypte, et la Tunisie.
Un ralentissement de l’économie mettra à l’épreuve la stabilité financière en 2023 dans le monde. Un krach mondial de type 2008 est peu probable, étant donné les réserves élevées des banques et des normes de risque plus strictes. La hausse des taux d’intérêt renforcera également les marges.
Pourtant, les investissements privés non garantis peuvent se débloquer. Des sanctions financières de grande envergure contre la Russie entraîneront de nouvelles pertes et perturbations pour les institutions financières dans le monde.
Les défauts souverains sont certains au Sri Lanka, et possibles dans de nombreux autres marchés émergents – en Mongolie, au Pakistan, en Égypte, en Tunisie.
Le FMI prévient que les banques chargées de dettes étrangères à risque pourraient alors faire faillite, à mesure que les devises se déprécient et que les charges de remboursement montent en flèche.
Les marchés boursiers durciront leurs normes. L’Amérique retirera de la liste les entreprises (dont beaucoup sont chinoises) qui bafouent les règles d’audit. La Chine sera confrontée à des dangers, notamment dans l’immobilier.
Partout, de plus en plus d’institutions financières se tourneront vers les canaux en ligne et mobiles, en concurrence et en coopération avec les fintechs.
Les paiements transfrontaliers connaîtront un prochain bouleversement, stimulé par la montée des monnaies numériques et par l’exclusion de la Russie du Swift, un réseau de messagerie qui sous-tend les paiements internationaux.
A. M.
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