Tunisie : 41% des équipements dédiés à l’entretien des routes est hors service

Près de 41% du parc du ministère de l’Equipement et de l’Habitat dédié à l’entretien des routes est hors service et 48% du total des engins de terrassement répartis dans les régions ne fonctionnent pas, révèle le 27e rapport du Haut comité de contrôle administratif et financier.

Environ 4% du budget d’entretien routier est dépensé annuellement pour l’entretien des véhicules et de certains équipements de bureau.

En outre, le rapport a mis en évidence des charges injustifiées qui sont dépensées sur le budget d’entretien des chaussées, en plus de l’absence de normes confidentielles et étendues à toutes les directions régionales pour classer les chaussées qui nécessitent un entretien selon la priorité.

Concernant la réalisation des travaux d’entretien, le rapport a montré le non-respect des consignes d’utilisation des équipements, ce qui a eu un impact négatif sur le parc, alourdissant les charges de l’Etat et bloquant les travaux d’entretien des chaussées.

Selon le rapport, 77 conducteurs n’ont pas de permis dans les catégories requises leur permettant de conduire des engins de terrassement et des poids lourds, ce qui a contribué à la détérioration de leurs conditions.

Il existe également des lacunes dans le domaine de la concurrence, car dans certains cas, l’appel d’offres public est biaisé, exigeant, par exemple, une expérience dans la réalisation d’au moins 200 km de travaux similaires au cours des trois ou cinq dernières années, ce qui est considéré comme une exigence excessive.

Le rapport annuel contient une synthèse de l’activité du comité au cours de l’année 2021 et du semestre 2020 en termes d’études et d’exploitation des rapports d’audit publiés par la Cour des comptes et les corps généraux de contrôle, ainsi que des rapports d’inspection publiés par les inspections générales ministérielles.

Cette synthèse met également l’accent sur le suivi de l’engagement des structures de gestion concernées par le contrôle, en termes de rattrapage des dysfonctionnements et insuffisances détectés dans ces rapports ainsi que sur l’exécution des réformes pour les éviter et améliorer les modes de gestion publique.

D’après Tap.

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