L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a publié un communiqué dans la soirée de ce samedi 11 février 2023, afin de dénoncer les arrestations d’opposants politiques.
L’ATFD s’est exprimée suite à l’arrestation de militants politiques, estimant que celles-ci ont été «menées dans des circonstances entachées de violations de la loi car le ministère public n’a pas émis d’ordre à ce propos alors que des maisons ont été perquisitionnées à l’aube».
L’Association, qui a dénoncé les arrestations visant des opposants politiques, condamne également les méthodes desdites arrestations et des détention «qui se caractérisent par l’intimidation qui portent atteinte au caractère sacré de leurs foyers, de leurs familles et de leurs proches», en soulignant la nécessité de respecter toutes les procédures légales lors des interpellations.
L’ATFD appelle également à garantir les conditions d’un procès équitable et les droits de tout détenu, notamment en annonçant son lieu et le motif de son arrestation, en informant sa famille et en lui permettant d’être accompagné d’un avocat.
Enfin, l’Association tunisienne des femmes démocrates a rappelé aux citoyennes et au citoyens que le droit d’être en désaccord et d’exprimer une opinion est garanti par la constitution, les législations nationales et les pactes internationaux, y compris le droit de critiquer l’autorité politique : «un pouvoir qui a exerce une nouvelle dictature avec ce genre de pratiques».
Notons que ce communiqué survient suite à l’arrestation de l’activiste politique Khayam Turki , dont la famille et les avocats ont affirmé ne pas savoir où il se trouve depuis son interpellation à l’aube, ni même en connaître les raisons.
Peu après, l’homme d’affaires Kamel Eltaëif a été arrêté et a conduit à El-Gorjani, et selon son avocat Nizar Ayed, on l’a empêché de rencontrer son client.
Notons aussi, que dans la même soirée, on a appris une troisième arrestation, celle de l’ancien dirigeant du parti islamiste Ennahdha Abdelhamid Jelassi.
Y. N.
Donnez votre avis