Les unités de la garde nationale opérant dans les zones de Haidra et Bouchebka (Kasserine) et Amdoun (Béja), on arrêté, dans la nuit du dimanche 12 février 2023, 57 migrants clandestins issus de divers pays africains subsahariens, venus de l’Algérie voisine. (Illustration : Oued Haidra).
Les prévenus ont traversé illégalement la frontière tuniso-algérienne, a indiqué la garde nationale dans un communiqué, ajoutant quele ministère public a décidé leur poursuite judiciaire pour entrée illégale dans le territoire national.
La Tunisie, devenue ces dernières années un pays de transit de l’émigration clandestine africaine vers l’Europe, fait face actuellement face à de gros problèmes de criminalité liée à la présence sur son territoire de milliers d’émigrés subsahariens.
Beaucoup de ces émigrés sont sans papiers et travaillent illégalement pour ramasser les sommes nécessaires pour payer les passeurs et effectuer les traversées clandestines vers l’île italienne de Lampedusa. Un certain nombre d’entre eux réussissent à regagner les côtes européennes, mais beaucoup aussi meurent noyés suite au naufrage de leurs barques et leurs corps échoués sur les côtes tunisiennes sont enterrés anonymement.
C’est un drame dont on parle peu, au nord comme au sud de la Méditerranée, alors que ce phénomène est en train de prendre de plus en plus d’ampleur dans un pays qui traverse lui-même une grande crise économique.
I. B.
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