Commentant les circonstances de l’arrestation de son époux, Noureddine Bhiri, l’avocat et vice-président du parti islamiste Ennahdha, hier soir, lundi 13 février 2023, Saïda Akremi, avocate elle-même, a affirmé qu’elle a eu le sentiment de «vivre dans un non-Etat».
Me Akremi, qui intervenait ce matin, mardi 14 février, dans la Matinale de Shems FM, a affirmé que le quartier où se trouve le domicile familial a été totalement encerclé par les forces de l’ordre, ajoutant qu’on a d’abord arrêté son fils et qu’un groupe de personnes se présentant comme agents de sécurité les ont agressés et leur ont arraché tous leurs téléphones portables.
« Nous étions terrorisés. On a fouillé notre maison, alors qu’en tant avocate, la loi stipule la présence du président du conseil régional de l’ordre des avocats ou l’un de ses membres pour que la perquisition puisse être effectuée. Or cela n’a pas été fait», a expliqué Me Akremi, en ajoutant que l’arrestation de son époux a duré une heure et demi et qu’au terme de cette opération, son fils a été relâché.
Me Akremi a, par ailleurs, affirmé qu’elle ne sait pas où son mari a été emmené, ni la partie qui l’a arrêté, alors que la loi exige que la famille soit informée de ces détails.
On sait, cependant, que l’ancien ministre de la Justice a été entendu, hier soir, par la brigade antiterroriste et, selon certains avocats, il serait impliqué dans la même affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat où sept personnes ont été arrêtées depuis samedi dernier, notamment les activistes politiques Khayam Turki, Kamel Eltaief et Abdelhamid Jelassi.
I. B.
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