Réagissant au verdict prononcé en première instance dans l’affaire des nourrissons décédés en 2019 d’une infection nosocomiale transmise via l’alimentation parentérale au Centre de maternité et de néonatologie Wassila Bourguiba de l’hôpital Rabta à Tunis, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a exprimé son étonnement en appelant à «dévoiler toute la vérité sur cette affaire».
Dans un post publié sur sa page Facebook ce vendredi 7 juillet 2023, l’avocat Toumi Ben Farhat a annoncé que la directrice du Centre de maternité et de néonatalogie de Tunis et le chef de service de la pharmacie de l’hôpital de la Rabta ont été condamnés chacun à 8 mois de prison pour chaque affaire, sachant que le nombre total de nourrissons décédés est de 15.
La même source a ajouté qu’un non-lieu a cependant été prononcé en faveur du directeur de la maintenance de l’hôpital et qu’un dédommagement de 30.000 dinars sera accordé aux familles de chaque victime.
Ce qui a fait réagir le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens qui a exprimé son étonnement quant au «verdit sévère» infligé au chef de service de la pharmacie, estimant que ce dernier est «le bouc-émissaire»dans cette affaire et en affirmant que ce dernier «a présenté tous les documents prouvant qu’il n’est pas responsable de ce drame».
Tout en appelant les autorités compétentes à dévoiler toute la vérité sur cette affaire, l’Ordre des pharmaciens a exprimé sa solidarité au chef de service de la pharmacie, en demandant à ses collègues, aux organisations et syndicats concernés à le soutenir.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs médecins et professionnels de la santé se sont également exprimés suite au verdict en dénonçant une «décision injuste», évoquant également «un bouc-émissaire» et en rappelant, à l’occasion, la nécessité de la mise en place «d’un vrai projet de loi sur le droit des malades et la responsabilité médicale»
Y. N.
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