Dans un post publié sur sa page Facebook hier soir, vendredi 22 septembre 2023, Riadh Chaïbi, dirigeant du mouvement Ennahdha, a annoncé la fouille de son domicile par la brigade antiterroriste.
«On m’a emmené ensuite au siège de la brigade au centre de Bouchoucha pour signer un procès verbal de perquisition avant de me laisser partir», a écrit l’opposant.
«Encore une fois, on utilise les appareils de l’Etat généreusement financés par la communauté nationale pour qu’ils protègent le pays des menaces terroristes», écrit Chaïbi. Il ajoute : «Encore une fois, on utilise ces appareils pour régler des comptes avec des adversaires politiques, dont l’unique arme est d’opposer une parole de vérité à un despote.»
«On utilise les appareils de l’Etat et les services judiciaires spécialisés dans la lutte antiterroriste pour faire soumettre des opposants à la loi antiterroriste, les réprimer et les humilier», souligne le dirigeant du mouvement Ennahdha, dont beaucoup de dirigeants sont incarcérés depuis plusieurs mois et poursuivis dans plusieurs affaires, dont son président Rached Ghannouchi et nombre de ses plus proches collaborateurs: Ali Larayedh, Noureddine Bhiri, Sahbi Atig, Saïd Ferjani, Abdelkarim Harouni, Mohamed Ben Salem, Mondher Ounissi et bien d’autres.
«Cette démarche détruit tous les acquis de la nation et porte atteinte à la neutralité et au professionnalisme de ces institutions et de leur capacité à faire face aux vrais dangers lenaçant le pays», écrit encore Chaïbi. Car, ajoute-t-il, «personne ne croit que les élites politiques, intellectuelles et académiques de la Tunisie peuvent commettre des crimes terroristes et tous les observateurs sont désormais convaincus que le pouvoir putschiste cherche à impliquer les appareils et institutions de la république dans ses querelles étriquées et exclusives».
«Nous sommes des opposants à ce pouvoir et nous sommes attachés à la lutte pour le rétablissement du processus démocratique avec tous les moyens civils et pacifiques. Et le slogan de la chute du pouvoir putschiste reste l’objectif central du mouvement démocratique», conclut Riadh Chaïbi.
I. B.
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