Mohamed Nejib Bousslema, ancien doyen des médecins vétérinaires a tiré la sonnette d’alarme sur la situation épidémiologique de la rage en Tunisie, en affirmant que depuis le début de l’année 4 personnes sont mortes de la rage.
Dans une déclaration donnée à l’agence Tap à l’occasion de la Journée mondiale contre la rage, Mohamed Nejib Bousslema, a qualifié de catastrophique la situation épidémiologique de la rage en Tunisie, en évoquant un échec de la mise en place du programme national de la lutte contre la rage depuis, notant au passage le manque de campagnes de vaccination et de sensibilisation menées par les services du ministère.
Il a affirmé que la Tunisie a enregistré, depuis le début de l’année jusqu’à ce jour, quatre décès des suites de leur infection par la rage et 274 décès d’animaux, «à l’heure où de nombreux pays dans le monde n’ont enregistré aucun décès lié à la rage», a-t-il déploré.
L’ancien doyen des médecins vétérinaires a souligné la nécessité d’élaborer une stratégie pour la prévention et l’éradication de la rage en Tunisie, notant que pendant l’année 2022 en Tunisie, 5 décès humains ont été enregistrés après leur infection par le virus de la rage
«L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu que 60 à 70 % des maladies humaines graves telles que la rage, la tuberculose et la fièvre du Nil occidental, causant l’infertilité et la paralysie (plus d’un millier de cas en Tunisie) sont d’origine animale», a-t-il ajouté, cité par la même source.
Mohamed Nejib Bousslema a par ailleurs affirmé que la rage affecte non seulement les chiens, mais aussi de nombreux animaux, notamment les chats, vaches, chevaux, chèvres et brebis, et d’ajouter que 195 chiens sont morts de la rage, dont 30 % de chiens errants.
Y. N.
Donnez votre avis